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Dans le soleil, Dieu a placé sa tente

La fête de l’Immaculée Conception est la célébration du surgissement de la lumière créée, toute pure et plus lumineuse que la plus étincelante des étoiles, en notre monde enténébré par le péché. La Conception Immaculée de la Mère de Dieu constitue le début du combat final par lequel la lumière sera définitivement séparée des ténèbres et portera à son accomplissement l’œuvre de la Création des 6 jours. Aussi, afin de considérer et de nous réjouir de la place unique de la Très Sainte Vierge Marie dans le Plan et la Pensée de Dieu, il nous est très profitable spirituellement de méditer le 1er paragraphe de la Constitution apostolique Deus ineffabile du Pape Pie IX promulguant en 1854 le dogme de l’Immaculée Conception :

« Dieu ineffable, (…) avait prévu de toute éternité la déplorable ruine en laquelle la transgression d’Adam devait entraîner tout le genre humain ; et dans les profonds secrets d’un dessein caché à tous les siècles, il avait résolu d’accomplir, dans un mystère encore plus profond, par l’incarnation du Verbe, le premier ouvrage de sa bonté, afin que (…) la chute de notre nature, dans le premier Adam, fût réparée avec avantage dans le second.



Il destina donc, dès le commencement et avant tous les siècles, à son Fils unique, la Mère de laquelle, s’étant incarné, il naîtrait, dans la bienheureuse plénitude des temps ; il la choisit, il lui marqua sa place dans l’ordre de ses desseins ; il l’aima par‑dessus toutes les créatures, d’un tel amour de prédilection, qu’il mit en elle, d’une manière singulière, toutes ses plus grandes complaisances. C’est pourquoi, puisant dans les trésors de sa divinité, il la combla, bien plus que tous les esprits angéliques, bien plus que tous les saints, de l’abondance de toutes les grâces célestes, et l’enrichit avec une profusion merveilleuse, afin qu’elle fût toujours sans aucune tache, entièrement exempte de l’esclavage du péché, toute belle, toute parfaite et dans une telle plénitude d’innocence et de sainteté qu’on ne peut, au‑dessous de Dieu, en concevoir une plus grande, et que nulle autre pensée que celle de Dieu même ne peut en mesurer la grandeur ».

Abbé Gabriel Grodziski, Vicaire