En ce temps liturgique où nous allons mystérieusement être unis aux saints et aux joies du Paradis, puis appelés à prier intensément pour nos défunts souffrant peut-être encore dans le creuset du Purgatoire, j’aimerais tirer quelques leçons brèves d’une réponse lumineuse que le Christ fit à un homme qui lui demandait si peu ou beaucoup de gens seraient sauvés.
« La porte est étroite », dit notre Seigneur. Jésus est la Porte des brebis. C’est par Lui et en Lui que nous sommes sauvés. Notre urgence est à lui ouvrir largement les portes de notre âme.
« Beaucoup chercheront à entrer, mais n’y parviendront pas ». Ce n’est pas à la force du poignet que nous sauverons notre âme. Seule la grâce de Dieu est capable d’élever notre nature déchue jusqu’à la Présence divine. Nourrissons-la jour après jour par une vie intérieure grandissante et à la source des Sacrements.
« Éloignez-vous de moi, vous tous qui commettez l’injustice. Je ne vous connais pas ». Assurément, les fauteurs d’iniquité et d’injustice n’auront pas de part au Royaume des cieux. Gardons-nous donc bien fort de commettre quelque injustice, travaillons à être bons et serviables envers tous, surtout les pauvres, les souffrants et les déshérités.
Enfin, merveilleuse annonce de Jésus-Christ : « vous verrez Abraham, Isaac et Jacob, et tous les prophètes dans le royaume de Dieu », « on y viendra de l’orient et de l’occident, du nord et du midi, pour prendre place au festin dans le royaume de Dieu. Oui, il y a des derniers qui seront premiers, et des premiers qui seront derniers ». Les Portes du Paradis sont ouvertes à tous. Empruntons le chemin escarpé qui mène à notre salut, en portant sur notre dos une part de la Croix du Seigneur.
Désirons ardemment le Ciel et sans tarder, faisons descendre un peu de Ciel sur la terre.
Abbé Julien Durodié, curé