Le vendredi 17 octobre 2025, fête de Sainte Marguerite-Marie Alacoque, la paroisse a eu la joie d’installer et de bénir son Cadran de la Garde d’Honneur du Sacré Cœur — archiconfrérie dont le centre paroissial a été créé le 18 janvier de la même année !
La cérémonie a été préparée par une neuvaine, du 9 au 16 octobre, où nous avons récité chaque jour la prière d’Union et invocation au Sacré Cœur. Le vendredi 17 octobre, après le chapelet paroissial, ont été dites les Litanies de Sainte Marguerite-Marie, avant la messe de 19h chantée en l’honneur de la sainte. À la fin de la messe, M. le Vicaire Gabriel Grodziski, Directeur du centre paroissial de la Garde d’Honneur, a béni le cadran, placé à côté de l’autel du Sacré Cœur.
Ce Cadran est une œuvre de deux de nos paroissiens : le sculpteur sur bois Victor Cauët (pour la sculpture et la peinture) et la doreuse Anne-Sophie Versluysen !
Voici quelques photos du Cadran et de sa bénédiction :








Le Manuel de 18861 de la Garde d’Honneur évoquait ainsi ce « Drapeau » de la « Sainte Milice » :
L’ÉTENDARD
LE CADRAN
Si la Devise de l’Œuvre [Vive + Jésus !] est toute d’amour, que dire de son Drapeau, sinon qu’il renferme tout un enseignement.
Au-dessus brille la devise de l’Œuvre, — au milieu, le Cœur de Jésus percé de la lance est entouré de 12 étoiles portant les 12 heures du Cadran, — autour du Cœur s’inscrivent les noms des Associés…
Le Cœur de Jésus, placé au centre comme un radieux Soleil, anime et vivifie le monde des âmes par sa lumière et sa chaleur.
Les douze Étoiles, illuminées par ce divin Cœur, rappellent « les douze Apôtres, ces douze fondements de la Jérusalem céleste, ornée de douze portes formées de douze perles précieuses »2. Elles rappellent aussi les douze fruits de l’Arbre de vie et les douze heures que le Père de famille accorde aux ouvriers pour travailler à sa vigne.
Tout part du centre, tout y converge : la création entière, sortie de Dieu, y rentre par le Cœur de Jésus, vivant sanctuaire de la Divinité. Plus les circonférences se rapprochent du foyer, plus elles participent à son influence ; plus les âmes s’avancent vers le divin Cœur, plus elles sont vivifiées, illuminées, transformées.
Avant d’atteindre à ce Cœur adorable et d’y pénétrer, elles devront passer, il est vrai, « par la grande tribulation. »3 Une haie d’épines se présente, des flots de sang coulent d’une large blessure ; mais, au delà, c’est la « vision de paix »4, le royaume de l’éternel bonheur ! Qui ne voudrait militer pendant les douze heures de la vie pour y arriver ? Surtout lorsque, grâce aux condescendances de l’amour infini, les combattants de la onzième heure peuvent mériter le salaire de ceux qui ont porté le poids du jour et de la chaleur !
Une circonstance providentielle se rattache à l’apparition du premier Cadran de l’Œuvre. Il venait d’être achevé : les Religieuses de la Visitation de Bourg le firent porter au monastère de Paray, sur le tombeau de leur Bienheureuse Sœur, Marguerite-Marie. Quelle surprise ! à Paray même se terminait un cadran absolument semblable. Tout était identique, jusqu’aux Patrons des 12 heures ; une simple inversion servait à prouver la non-entente entre les deux Communautés.
[…]
L’exposition publique du Cadran de l’Œuvre, dans les maisons en particulier, réalise encore le désir exprimé par Notre Seigneur Jésus-Christ à [Sainte] Marguerite-Marie quand Il lui dit « qu’il prenait un singulier plaisir d’être honoré sous la figure a de ce Cœur de chair, dont il voulait que l’image fut exposée en public, afin de toucher le cœur insensible des hommes… »
Enfin aux 12 heures du Cadran correspondent des Patrons spéciaux, en union desquels les Gardes font leur royal service :
À midi ou minuit, N.-D. DU SACRÉ-CŒUR ;
I heure, Saint JOSEPH et les SAINTS ;
2 heures, les JUSTES DE LA TERRE ;
3 heures, les SERAPHINS ;
4 heures, les CHÉRUBINS ;
5 heures, les TRÔNES ;
6 heures, les DOMINATIONS ;
7 heures, les VERTUS ;
8 heures, les PUISSANCES ;
9 heures, les PRINCIPAUTÉS ;
10 heures, les ARCHANGES ;
11 heures, les ANGES.
- Page 53 du Manuel de l’Archiconfrérie de la Garde d’Honneur du Sacré Cœur, 1886 ↩︎
- Apoc. XXI, 21. ↩︎
- Apoc. VII, 14. ↩︎
- Hymne de la Dédicace. ↩︎