La vigile, la fête et l’octave de la Pentecôte forment un tout magnifique et magistral en l’honneur de la 3ème Personne de la Très Sainte Trinité qui est
l’âme, principe de vie et d’unité, de l’Eglise, et l’hôte qui réside dans les Baptisés comme en son temple, faisant d’eux des participants à la Nature divine.
Cet ensemble liturgique pour honorer le Saint-Esprit d’un culte latreutique vraiment digne de Lui, l’Eglise le mit en place dès les 1ers siècles de son histoire, et il s’imposa définitivement au 5ème siècle,
bien que cette semaine de la Pentecôte fût
déjà consacrée aux Quatre-temps d’été.
Ce déploiement cultuel est nécessaire à la vie de l’Eglise, spécialement dans le déroulement annuel du Temporal qui honore Notre Seigneur Jésus-Christ dans ses différents mystères du Salut, et ici, en particulier, dans celui de l’Envoi de son Esprit qui assure la continuité de la Présence salutaire personnelle et agissante de Dieu jusqu’à la fin du monde. La destruction injustifiable de cette grande semaine liturgique créa un tel vide dans le culte
authentique de la Divinité que, pour tenter de le combler, le charismatisme, perçu comme la solution providentielle à la crise de la Liturgie des années 60, s’engouffra facilement dans l’Eglise.
Cependant, issu du pentecôtisme protestant, lui-même enfanté dans l’ambiance du spiritisme florissant, ce mouvement accueilli, comme la source du renouveau spirituel non seulement dans le protestantisme mais aussi dans le catholicisme, garde les obscurités et les ambiguïtés on ne peut plus suspectes de ses origines.
En ces temps très mauvais où le démon a reçu pouvoir de déployer ses artifices les plus subtils pour tromper jusqu’aux catholiques les plus fervents, il est on ne peut plus sage de s’en tenir aux
moyens de sanctification les plus éprouvés par les siècles et donc les plus sûrs.
Dans son catéchisme qui vient de paraître dans sa version française, à la question : « Qu’ont prescrit les papes pour un authentique renouveau de l’Église ? », Mgr Schneider répond en citant saint Pie X : « “Les vrais amis du peuple ne sont ni révolutionnaires ni
novateurs, mais traditionalistes.” »
Abbé Gabriel Grodziski, Vicaire